jeudi 28 avril 2011

l'histoire du cinéma pour les nuls. Cinquième partie

Pathos et Catharsis  première partie 

"L’Italie sous les Borgia a connu 30 ans de terreur, de meurtres, de carnage... Mais ça a donné Michel-Ange, de Vinci et la Renaissance.
La Suisse a connu la fraternité, 500 ans de démocratie et de paix. Et ça a donné quoi ? ... Le coucou !"  disait le personnage de Orson Welles dans le film Le troisième homme . 

C'est peu dire que après de temps durs il y a toujours une renaissance ; les deux courants majeurs du cinéma européen sont nés après deux évènements marquants de l'histoire : la Grande Guerre de 1914-1918 en ce qui concerne l’expressionnisme allemand et la Révolution d'Octobre pour le cinéma soviétique qui est devenu la plus grand école de montage. Nous allons traiter l’expressionnisme allemand dans cette publication . 

Le cinéma expressionniste allemand fait partie du courant artistique allemand qui a été crée aux années 10 afin de s'opposer à l’impressionnisme . L’expressionnisme se fonde sur un pathos( souffrance ou passion en grec antique) expressif  et une représentation distordue de la réalité. Le cinéma expressionniste , selon le critique Rudolf Kurtz, naît dans une époque des grands bouleversements: la défaite de l'Allemagne , la chute de l'Empereur Guillaume II et les incertitudes qui apparaissent avec la fondation de la République de Weimar . 


Le cinéma, autant qu'enregistrement photographique du réel,  est considéré par les philosophes  comme un art naturaliste ; les théoriciens du mouvement d'expressionnisme ont une théorie différente: un film,qui représente un point de vue de son auteur, ne se contente pas d'être une simple reproduction du réel mais est doté d'une ambiance ce qui donne un terrain fertile pour l'expression . 


Les films se tournent dans le studios de Ufa à Berlin; selon le grand critique Siegfried Krakauer les décors et la lumière des ses films reflètent l’âme perturbée des ses héros qui oscillent entre soumission et chaos . C'est vrai que dans les premiers films on rencontre des personnages tyranniques que les personnages affrontent  à l'instar de Dr Caligari, du Compte Orlok et Docteur Mabuse ; ces personnages reflètent l'angoisse de la nation germanique après la défaite militaire et la angoisse devant un avenir incertain . C'est des personnages vidées de toute psychologie qui sont traversés par des forces , des énergies et des tensions .


Après cette présentation des principes du cinéma expressionniste je vous parlerai dans la prochaine publication des films phares de ce mouvement très important pour l’esthétique du cinéma puisque le travail sur les décors et la lumière est un guide important pour les réalisateurs du film noir et du cinéma d'horreur . 


Aufidersen Liebe Freunde 


Ein griechisch in Paris 
   

mardi 19 avril 2011

l'histoire du cinéma pour les nuls. Quatrième partie

Faites les rire II: A la recherche du zygomatique détendu

Nous voilà de retour dans le paysage du comique américain. Les comédies slapstick battent leur plein et les figures et les corps des acteurs commencent à être reconnaissables. Ainsi on a la naissance des premiers stars du rire : Roscoe "Fatty" Arbuckle , Buster Keaton et Harold LLoyd. Les deux premiers sont des très bons amis ; ils font partie de l'équipe de Keystone films alors que Lloyd travaille pour le grand ennemi de toujours : les studios Edison. 

Roscoe "Fatty"Arbucle est celui avec le destin le plus tragique ; déjà il est obligé de supporter un surnom qui lui colle à la peau à cause de sa silhouette ronde. Il devient, grâce à son talent et sa bouille sympathique, le premier acteur à se faire payer un million des dollars par an . Une somme qui fait des envieux et provoque sa chute : après une soirée très arrosée dans sa demeure, une jeune starlette, dont le nom de famille ne s'invente pas (Rappe ),se retrouve morte dans sa chambre. L'acteur est accusé, par les proches de la jeune fille, de viol et de meurtre. Fatty est reconnu innocent mais ce procès lui coûte sa place au Panthéon des stars ; aucun magnat de Hollywood ne prend sa défense et il est proscrit dans le milieu du cinéma . 

C'est dommage parce que , malgré sa silhouette ronde , c'est quelqu'un de très agile et dynamique . Il réussit à rendre les courses poursuites et le lancer des tartes et des autres aliments comme des éléments principaux de la comédie slapstick . Son corps lourd se meut avec grâce dans le décor afin de lancer une tarte ou une sac de farine sur la tête des personnes qui l'embête. Voici un exemple de son travail :

                                                                        

Dans ce vidéo on voit dans les premiers minutes l'autre grande figure de Keystone , Joseph Frank Keaton Junior , connu sous le nom de scène Buster , qui signifie pote ou casse cou, dans l'argot américaine. Keaton est connu comme l'homme qui ne rit jamais ; son visage reste impassible,malgré les tourments que les scénarios lui imposent, et est considéré comme le premier comique intellectuel . Dans ces films nous voyons son désir d'aller d'avant ; ses personnages affrontent milles obstacles et milles péripéties mais,avec finesse et obstination, arrivent à progresser. Keaton est moins humaniste que Chaplin , son grand rival et ami . Il cherche à créer les gags comiques visuellement parfaits. Son visage" masque" lui sert afin de souligner le fait que ses personnages se trouvent dans les situations extraordinaires et qu'ils doivent faire face . Un premier exemple de son travail : 

                                                                    
Dans ses films les plus connus c'est l'amour qui pousse l'héros du film à subir les pires tourments pour être près de ceux qui aime ; dans Steamboat Bill Jr ( Cadet d'eau douce) , scène ci dessus , Keaton cherche à sauver son père de la prison dans une ville frappée par une tornade . Le personnage principal du General(le mécano de la "Général" ) n’hésite pas à porter l'uniforme et à s'approprier le mécanique du train afin d’impressionner et sauver à la fin la belle Annabella . Admirez le travail d’orfèvre dans cet extrait:

  
Dans le film Sherlock Junior , Keaton s'approprie les accessoires du décor et des autres personnages afin de  rester fidèle à ses personnages ingénieux qui détournent les objets pour mieux éviter les conflits et la collision frontale. Régalez vous avec cette séquence de filature : 
                                                                   

Il ne faut pas quitter le chapitre Keaton avant de parler des ses deux autres films importants : The Navigator                                                                     
et The Cameraman, qui est son dernier succès.  Dans le premier film Keaton passe du statut de jeune milliardaire oisif à celui de héros malgré lui qui sera obligé de devenir un navigateur de premier ordre afin de sauver sa bien aimée. 

The cameraman est son dernier grand film avant l'arrivée du cinéma parlant qui va bouleverser sa vie comme celles des autres artistes. Le film narre les aventures d'un jeune photographe qui tombe amoureux de sa belle voisine qui travaille dans une grande compagnie du cinéma . Keaton devient le temps d'un film opérateur des combats de rue à Chinatown, père adoptif d'un singe savant , ridicule et héros dans ce chant de cygne de sa génie visuelle . Incapable d'adapter son génie aux gags du cinéma parlant , il se contente dans la fin de sa carrière des rôles de clown triste dans The Sunset boulevard ( Boulevard du Crépuscule) et Limelight( Les feux de la rampe) . Un dernier extrait pour la route 
                                                                 
  
Nous allons fermer notre premier cycle de la comédie américaine avec Harold Lloyd.  Harold Lloyd est le representant de la classe moyenne américaine dans le Panthéon des personnages comiques. Au contraire du divin clochard Charlot et de l'aristocrate caméléon de Keaton , Lloyd est le jeune homme bien sur lui , intégré et équilibré. Il reste célèbre pour la séquence où il est suspendu aux aiguilles d'une horloge pendant l'escalade de la façade d'un gratte ciel .  
                                                                                                                                                                                             
Ne vous inquiétez pas les amis , nous allons revenir à la comédie avec l'humour anarchique des Marx Brothers  et la comédie de situation connue sous le nom screwball comedy . Avant nous ferons une escale au vieux continent pour parler des deux écoles : l’expressionnisme allemand et le cinéma soviétique  . 

Merci à tous les compagnons de ce voyage. 
sincèrement votre 
Un Grec à Paris 

jeudi 14 avril 2011

L'histoire du cinéma pour les nuls. Troisième partie

Faites les rire 

Comme il chante un des personnages de Chantons sous la pluie( Singing int the rain) , il faut les faire rire . Les américains ont toute de suite sauté sur l’occasion . Ils ont vite compris que le cinéma , sauf un art , est un divertissement et que les gens aiment bien rire afin d’oublier leurs problèmes . Mais la comédie est le genre cinématographique la plus difficile à réaliser , surtout à l'époque du muet où la parole ne peut pas aider les acteurs.

Ainsi on a la naissance du slapstick comedy : la comédie qui se base sur un langage universel , celui du corps . Une comédie basé sur la violence physique et la perte du contrôle qui fait rire jusqu'au larmes les spectateurs de l’époque. L'américain Mac Sennet (1880-1960) fonde le studio de Keystone Films qui tourne exclusivement des comédies . De cette écurie du rire il y a deux pur sang qui se distinguent : Charles Spenser Chaplin et Buster Keaton et un sympathique bourrelet , Rosco Fatty Arbucle. Aujourd'hui on va parler de notre Charlot préféré , un des génies du septième art . 


Charles Spencer Chaplin nait à Londres le 16 Avril 1889 et meurt à Corsier sur Vevay en Suisse le 25 Décembre 1977 . Le jeune Charles est un vrai enfant de la balle , ses deux parents sont des artstistes de music hall. Il monte sur scène à l'âge des cinq ans afin de remplacer sa mère malade et il ne la quitte pas jusqu'au jour que les pontes de Keystone le découvrent lors d'une tournée américaine. 
Sous la pression de studio de créer son propre personnage comique Chaplin crée , sur un éclair de génie , ce personnage formidable qu'on va tous aimer : Charlot (The Tramp en anglais) . Un chapeau melon sur la tête, une veste étriquée sur les épaules , une canne de bambou dans les mains  et un pantalon trop grand tombant sur des chaussures larges font rentrer la figure de Charlot dans le Panthéon du cinéma .  Voici la première apparition de Charlot aux écrans : 
                                                   
Il quitte le Keystone studio en 1915 et après avoir vagabondé de studio en studio,comme son double à l'écran, il crée sa propre maison de production Chaplin First National avant de s'associer avec David Wark Griffith et des autres artistes afin de fonder United Artsites . Chaplin est un bon auteur et acteur dramatique aussi , ce qui prouve avec ce grand classique,toujours émouvant, qui est The kid : 
                                                                    
 A partir de 1923, sous le toit de United Artist et avec une liberté totale , Chaplin tourne quatre des ses chefs d’œuvre :  City of Lights ( Les lumières de la ville) , Modern times  ( Les temps modernes), The Great Dictator ( Le grand dictateur), Limelight (les feux de la rampe).  Chaplin pousse son corps dans les limites et entame un questionnement sur le progrés puisque, comme tous les acteurs du cinéma muet, il se sent menacé par l'arrivée du son au cinéma . Les sons du saxophone qui prennent la place des voix dans Les lumières de la ville , les paroles incompréhensibles de la chanson de Temps Modernes, un charabia italo-français ,attestent sa défiance à cette nouvelle mutation du cinéma . Parole (chic) aux images :
                                                                  
Chaplin s’interroge aussi sur la notion du double en se faisant passer comme un millionnaire auprès de la jeune aveugle dans Les lumières de la ville,et en jouant avec son corps qui se meut aux rythmes de la machine dans Les Temps Modernes avant de récupérer son contrôle après une crise de nerfs et devenir un leader involontaire des grévistes. Regarder deux scènes du film pour avoir votre propre avis : 
                                                                                                                   
                                                                    
Sa quête sur le dualité et le double atteint son sommet avec Le Dictateur  dans lequel Chaplin incarne deux rôles opposés : un barbier juif qui se fait martyriser par les allemands et le dictateur fou Hynkel , parodie de Hitler bien sûr, . Le discours du dictateur est un charabia incompréhensible d'anglais , allemand et yiddish alors que le discours du barbier , qui par une série des heureux qui pro quo , prend la place de dictateur est clair et audible . La preuve en images
                                                                  
                                                                   
Un discours magnifique d'humanité qui bouleverse encore .


La dernière apparition de Charlot , ce personnage vénéré dans le monde entier , a lieu dans Les feux de la rampe , œuvre crépusculaire sur un vieux clown nommé Calvaro ( Calvaire) . Chaplin fait ses adieux émouvants à son personnage fétiche. Un des moments forts du film c'est l'hommage au cinéma muet en compagnie de l'autre génie de la comédie Buster Keaton :
                                                                                                                                

Il ne faut oublier de citer Monsieur Verdoux, réalisé d'après une scénario de Orson Welles , où Chaplin interprété avec maestria le fameux escroc et assassin Landru . Exemple :
                                                                  
Son dernier grand rôle au cinéma est A king at New York (Un roi à New York) . Il interprète le roi de l'Estrovie , un royaume en Europe, qui perd son trône et se réfugie à New York . Un film progressiste qui est une charge contre l'arme nucléaire, les passeports, les frontières et tous ceux qui divisent les gens . Le discours révolutionnaire d'un garçon de dix ans donne le ton de cette comédie :
                                                               
Son dernier film est A Countess from Hong Kong ( la comtesse de Hong Kong), une comédie romantique avec Marlon Brando et Sophia Lauren.


Ce génie du cinéma n'a jamais gagné l'Oscar pour ses films , il 'a eu que l'Oscar honorifique à la fin de sa carrière . Il a eu,au contraire, le plus beaux des trophées : l'amour et le respect du public et des ses pairs . Bonne soirée à tous et comme il disait notre divin clochard :SMILE.
                                                                 
Un Grec à Paris                                                                    
                                                  
                                                             
                                                                              

mardi 12 avril 2011

L'histoire du cinéma pour les nuls. Deuxième partie

L'aventure américaine

Le cinéma n'a pas tardé à traverser l'Océan pour aller se répandre dans le nouveau continent. Thomas Edison , le célèbre ingénieur et inventeur , est le premier à fonder une maison de production et de essayer d'améliorer les conditions des prises de vue . Il invente une caméra qui peut enregistrer à 12 images par seconde sur un film de 35mm.
 Plusieurs réalisateurs font leurs armes dans cette maison de production mais il y en a peu qui se distinguent et parmi eux le meilleur est Edwin S Porter qui est aussi inventeur  du Simplex : une caméra qui permet l’arrêt sur l'image et le dédoublement de l'écran . Ses films majeurs sont Life of an American fireman et The great train robbery : 

 
                                                               

Edwin Porter filme aussi en plans fixes à hauteur d'homme : des tableaux vivants qui se succèdent .Mais il y un génie qui , comme dans tous les arts , va dépoussiérer les codes . 

David Wark Griffith (1875-1948) , natif de Kentucky , commence sa carrière comme écrivain des pièces du théâtre. Il y a seulement une des ses pièces qui est représenté sur scène , ce qui le pousse à devenir acteur et figurant au théâtre. L'arrivée du cinéma en Amérique bouleverse sa vie et Griffith se consacre corps et âme à la réalisation; il tourne 400 courts métrages en 5 ans . 

Son premier grand film est sujet à controverses Birth of a nation ( La naissance d'une nation) .Le film narre l'histoire de la Guerre de la sécession à travers les destins entrelacés des deux familles: les Stoneman (nordistes) et les Cameron (sudistes) . Les rôles des noirs sont joués pars des acteurs blancs grimés et leurs personnages sont décrits comme fourbes , vils et animés par des instincts animaux. Une jeune sudiste préfère se jeter d'une falaise afin d’éviter les avances lascives d'un noir.Son frère pour se venger crée le KU KLUX KLAN , inspiré des enfants blancs, déguisés en fantômes,qui font peur aux petits noirs. Les chevaliers blancs sont les sauveurs de la famille Cameron , quand elle se fait menacer par la milice noire . Le film se termine avec les mariages des jeunes héros après maintes péripéties. Voici la bande annonce:

 Autant que le message du film est contradictoire , la réalisation est magnifique. Griffith utilise le montage comme un outil de création. Le film cesse d'être une succession des tableaux vivants . Le réalisateur filme en gros plans , utilise les travellings , les prises de vue des cavaliers sont réalisées à partir de la plateforme d'un camion qui suit le mouvement . Le montage parallèle rend la narration plus angoissante : le cinéaste coupe une scène au milieu pour nous transférer ailleurs et revient pour apporter la solution et le soulagement aux spectateurs .

Peiné par l’étiquette raciste que le public et les journalistes collent à ce film , Griffith veut s'expier en réalisant un des premiers monuments du cinéma : Intolérance en 1916. Un film gigantesque qui coute 1.750.000 des dollars d'époque , qui emploie 60000 figurants , ouvriers , techniciens et acteurs . Le cinéaste, en utilisant le montage parallèle, dénonce l' intolérance via quatre histoires : la répression des grèves qui ont donné naissance à la fête du 1er mai , le massacre de Saint Barthélemy, la Passion du Christ et Babylone . 

Griffith réalise quelques films majeurs comme Flower of love (Le lys brisé), Way down East (a Travers l'orage), avant de sombrer dans l'alcoolisme et l'échec . Ses contemporains et les historiens du cinéma le considèrent comme le père du cinéma , celui qui lui a donné sa forme et son grammaire . Il faut noter que Griffith est le co-fondateur avec Chaplin , Douglas Fairbanks et Mary Pickford du prémier studio indépendant du cinéma : United Artists ( Artistes Associés) . 
Voilà la petite histoire du père du cinéma . Demain on va rire en compagnie des grands comiques du cinéma : Chaplin , Keaton, Laurel et Hardy , Harold Loyd . 
Salutations distinguées 
Un Grec à Paris

lundi 11 avril 2011

L'histoire du cinéma pour les nuls. Première partie

"Le cinéma est un art mais aussi une industrie" disait André Malraux .

Je suis d'accord avec vous , monsieur Malraux , mais avant tout le cinéma est une invention des deux grands industriels et inventeurs : Auguste et Louis Lumière. Le mot cinématographe vient de la fusion des deux mots de grec ancien kinima = mouvement et graphi= écrire . Écrire avec le mouvement ou décrire le mouvement?

Les frères Lumière ont utilisé cette terme qui appartenait à Léon Bouly,qui faute d'argent leur a cédé les droits , pendant la déposition du brevet le 13 Fevier 1895.

Leur première expérimentation est de filmer la sortie des ouvriers de l'usine lumière à Lyon . C'est le premier film de l' histoire du cinéma :
Ce film , avec neuf autres courts métrages, fait partie de la programmation de la première projection publique le 28 Décembre 1895 au Salon indien du Grand Café de Paris devant 33 personnes dont George Méliès qui va donner dans cet art naissant ces premières lettres de noblesse.

Le premier film  qui fera sursauter les spectateurs de leurs sièges et même les fera quitter la salle est "L'arrivée du train à La Ciotat". Voici l'objet du délit :

Premiers années d'un jeune art

Les Lumière forment une équipe des opérateurs qui a comme mission de propager le cinématographe dans le monde entier . Les limiers de Lumières traversent le monde entier , ils tournent et projettent leurs films devant des publics avides de vivre cette nouvelle expérience. Dans ces débuts, les films ressemblent plutôt à des documentaires ou des vidéo gags . On filme les vacances de la famille royale du Danemark, le couronnement de Tsar Nicolas II en Russie , une promenade des jeunes allemands dans le Forêt Noir ; on filme aussi des bébés qui mangent , pleurent , rient ou des arroseurs arrosés :


 
Et au milieu de toutes ces images immerge la génie de George Méliès. Après la fameuse première projection, à la quelle il a assisté , le natif de Paris a une vraie obsession pour le cinéma. Il fonde son propre studio  à Montreuil en 1897. Un accident de tournage donne la naissance des effets et des trucages au cinéma . Ayant tourné deux fois sur la même partie de la pellicule les images s'entrechoquent et la surimpression donne des images d 'une mouvement dans l'image . Il n'y a pas meilleur exemple que" L' Escamotage d'une dame au théâtre Robert Houdin" :
Mais le premier chef d’œuvre du cinéma est le "Voyage dans la Lune" en 1902 . Méliès peint lui même les immenses toiles de fond qui lui servent du décor et use et abuse des trucages . Ayant l’expérience du magicien qui l'était avant de devenir cinéaste, Méliès filme en plans fixes, la caméra à l’auteur d'un spectateur qui assiste à une représentation.
J'arrête la première partie de l'histoire du cinéma ici avec la vidéo de ce film magnifique qui a rien à envier à quelques films creux en  3D. Demain je vous parlerai de David Wark Griffith et de l'arrivée du son.

Bien à vous
Un Grec à Paris