mardi 12 avril 2011

L'histoire du cinéma pour les nuls. Deuxième partie

L'aventure américaine

Le cinéma n'a pas tardé à traverser l'Océan pour aller se répandre dans le nouveau continent. Thomas Edison , le célèbre ingénieur et inventeur , est le premier à fonder une maison de production et de essayer d'améliorer les conditions des prises de vue . Il invente une caméra qui peut enregistrer à 12 images par seconde sur un film de 35mm.
 Plusieurs réalisateurs font leurs armes dans cette maison de production mais il y en a peu qui se distinguent et parmi eux le meilleur est Edwin S Porter qui est aussi inventeur  du Simplex : une caméra qui permet l’arrêt sur l'image et le dédoublement de l'écran . Ses films majeurs sont Life of an American fireman et The great train robbery : 

 
                                                               

Edwin Porter filme aussi en plans fixes à hauteur d'homme : des tableaux vivants qui se succèdent .Mais il y un génie qui , comme dans tous les arts , va dépoussiérer les codes . 

David Wark Griffith (1875-1948) , natif de Kentucky , commence sa carrière comme écrivain des pièces du théâtre. Il y a seulement une des ses pièces qui est représenté sur scène , ce qui le pousse à devenir acteur et figurant au théâtre. L'arrivée du cinéma en Amérique bouleverse sa vie et Griffith se consacre corps et âme à la réalisation; il tourne 400 courts métrages en 5 ans . 

Son premier grand film est sujet à controverses Birth of a nation ( La naissance d'une nation) .Le film narre l'histoire de la Guerre de la sécession à travers les destins entrelacés des deux familles: les Stoneman (nordistes) et les Cameron (sudistes) . Les rôles des noirs sont joués pars des acteurs blancs grimés et leurs personnages sont décrits comme fourbes , vils et animés par des instincts animaux. Une jeune sudiste préfère se jeter d'une falaise afin d’éviter les avances lascives d'un noir.Son frère pour se venger crée le KU KLUX KLAN , inspiré des enfants blancs, déguisés en fantômes,qui font peur aux petits noirs. Les chevaliers blancs sont les sauveurs de la famille Cameron , quand elle se fait menacer par la milice noire . Le film se termine avec les mariages des jeunes héros après maintes péripéties. Voici la bande annonce:

 Autant que le message du film est contradictoire , la réalisation est magnifique. Griffith utilise le montage comme un outil de création. Le film cesse d'être une succession des tableaux vivants . Le réalisateur filme en gros plans , utilise les travellings , les prises de vue des cavaliers sont réalisées à partir de la plateforme d'un camion qui suit le mouvement . Le montage parallèle rend la narration plus angoissante : le cinéaste coupe une scène au milieu pour nous transférer ailleurs et revient pour apporter la solution et le soulagement aux spectateurs .

Peiné par l’étiquette raciste que le public et les journalistes collent à ce film , Griffith veut s'expier en réalisant un des premiers monuments du cinéma : Intolérance en 1916. Un film gigantesque qui coute 1.750.000 des dollars d'époque , qui emploie 60000 figurants , ouvriers , techniciens et acteurs . Le cinéaste, en utilisant le montage parallèle, dénonce l' intolérance via quatre histoires : la répression des grèves qui ont donné naissance à la fête du 1er mai , le massacre de Saint Barthélemy, la Passion du Christ et Babylone . 

Griffith réalise quelques films majeurs comme Flower of love (Le lys brisé), Way down East (a Travers l'orage), avant de sombrer dans l'alcoolisme et l'échec . Ses contemporains et les historiens du cinéma le considèrent comme le père du cinéma , celui qui lui a donné sa forme et son grammaire . Il faut noter que Griffith est le co-fondateur avec Chaplin , Douglas Fairbanks et Mary Pickford du prémier studio indépendant du cinéma : United Artists ( Artistes Associés) . 
Voilà la petite histoire du père du cinéma . Demain on va rire en compagnie des grands comiques du cinéma : Chaplin , Keaton, Laurel et Hardy , Harold Loyd . 
Salutations distinguées 
Un Grec à Paris

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