jeudi 14 avril 2011

L'histoire du cinéma pour les nuls. Troisième partie

Faites les rire 

Comme il chante un des personnages de Chantons sous la pluie( Singing int the rain) , il faut les faire rire . Les américains ont toute de suite sauté sur l’occasion . Ils ont vite compris que le cinéma , sauf un art , est un divertissement et que les gens aiment bien rire afin d’oublier leurs problèmes . Mais la comédie est le genre cinématographique la plus difficile à réaliser , surtout à l'époque du muet où la parole ne peut pas aider les acteurs.

Ainsi on a la naissance du slapstick comedy : la comédie qui se base sur un langage universel , celui du corps . Une comédie basé sur la violence physique et la perte du contrôle qui fait rire jusqu'au larmes les spectateurs de l’époque. L'américain Mac Sennet (1880-1960) fonde le studio de Keystone Films qui tourne exclusivement des comédies . De cette écurie du rire il y a deux pur sang qui se distinguent : Charles Spenser Chaplin et Buster Keaton et un sympathique bourrelet , Rosco Fatty Arbucle. Aujourd'hui on va parler de notre Charlot préféré , un des génies du septième art . 


Charles Spencer Chaplin nait à Londres le 16 Avril 1889 et meurt à Corsier sur Vevay en Suisse le 25 Décembre 1977 . Le jeune Charles est un vrai enfant de la balle , ses deux parents sont des artstistes de music hall. Il monte sur scène à l'âge des cinq ans afin de remplacer sa mère malade et il ne la quitte pas jusqu'au jour que les pontes de Keystone le découvrent lors d'une tournée américaine. 
Sous la pression de studio de créer son propre personnage comique Chaplin crée , sur un éclair de génie , ce personnage formidable qu'on va tous aimer : Charlot (The Tramp en anglais) . Un chapeau melon sur la tête, une veste étriquée sur les épaules , une canne de bambou dans les mains  et un pantalon trop grand tombant sur des chaussures larges font rentrer la figure de Charlot dans le Panthéon du cinéma .  Voici la première apparition de Charlot aux écrans : 
                                                   
Il quitte le Keystone studio en 1915 et après avoir vagabondé de studio en studio,comme son double à l'écran, il crée sa propre maison de production Chaplin First National avant de s'associer avec David Wark Griffith et des autres artistes afin de fonder United Artsites . Chaplin est un bon auteur et acteur dramatique aussi , ce qui prouve avec ce grand classique,toujours émouvant, qui est The kid : 
                                                                    
 A partir de 1923, sous le toit de United Artist et avec une liberté totale , Chaplin tourne quatre des ses chefs d’œuvre :  City of Lights ( Les lumières de la ville) , Modern times  ( Les temps modernes), The Great Dictator ( Le grand dictateur), Limelight (les feux de la rampe).  Chaplin pousse son corps dans les limites et entame un questionnement sur le progrés puisque, comme tous les acteurs du cinéma muet, il se sent menacé par l'arrivée du son au cinéma . Les sons du saxophone qui prennent la place des voix dans Les lumières de la ville , les paroles incompréhensibles de la chanson de Temps Modernes, un charabia italo-français ,attestent sa défiance à cette nouvelle mutation du cinéma . Parole (chic) aux images :
                                                                  
Chaplin s’interroge aussi sur la notion du double en se faisant passer comme un millionnaire auprès de la jeune aveugle dans Les lumières de la ville,et en jouant avec son corps qui se meut aux rythmes de la machine dans Les Temps Modernes avant de récupérer son contrôle après une crise de nerfs et devenir un leader involontaire des grévistes. Regarder deux scènes du film pour avoir votre propre avis : 
                                                                                                                   
                                                                    
Sa quête sur le dualité et le double atteint son sommet avec Le Dictateur  dans lequel Chaplin incarne deux rôles opposés : un barbier juif qui se fait martyriser par les allemands et le dictateur fou Hynkel , parodie de Hitler bien sûr, . Le discours du dictateur est un charabia incompréhensible d'anglais , allemand et yiddish alors que le discours du barbier , qui par une série des heureux qui pro quo , prend la place de dictateur est clair et audible . La preuve en images
                                                                  
                                                                   
Un discours magnifique d'humanité qui bouleverse encore .


La dernière apparition de Charlot , ce personnage vénéré dans le monde entier , a lieu dans Les feux de la rampe , œuvre crépusculaire sur un vieux clown nommé Calvaro ( Calvaire) . Chaplin fait ses adieux émouvants à son personnage fétiche. Un des moments forts du film c'est l'hommage au cinéma muet en compagnie de l'autre génie de la comédie Buster Keaton :
                                                                                                                                

Il ne faut oublier de citer Monsieur Verdoux, réalisé d'après une scénario de Orson Welles , où Chaplin interprété avec maestria le fameux escroc et assassin Landru . Exemple :
                                                                  
Son dernier grand rôle au cinéma est A king at New York (Un roi à New York) . Il interprète le roi de l'Estrovie , un royaume en Europe, qui perd son trône et se réfugie à New York . Un film progressiste qui est une charge contre l'arme nucléaire, les passeports, les frontières et tous ceux qui divisent les gens . Le discours révolutionnaire d'un garçon de dix ans donne le ton de cette comédie :
                                                               
Son dernier film est A Countess from Hong Kong ( la comtesse de Hong Kong), une comédie romantique avec Marlon Brando et Sophia Lauren.


Ce génie du cinéma n'a jamais gagné l'Oscar pour ses films , il 'a eu que l'Oscar honorifique à la fin de sa carrière . Il a eu,au contraire, le plus beaux des trophées : l'amour et le respect du public et des ses pairs . Bonne soirée à tous et comme il disait notre divin clochard :SMILE.
                                                                 
Un Grec à Paris                                                                    
                                                  
                                                             
                                                                              

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire